Des hôtels comme celui-ci, il n'y en a pas beaucoup dans le monde. Installé dans une enclave serbe proche de Pristina, l'hôtel Gračanica réconcilie les différents communautés du Kosovo et fait la promotion du développement durable. Par l'exemple.
Un Albanais, deux Serbes, des Roms... et un Suisse
C'est en 1999 qu'Andreas Wormser pose ses valises à Pristina, pour travailler pour un programme de coopération suisse. Quelques années plus tard, en 2006, de retour au Kosovo, il se lance avec (…)
Sam. 20 déc. 2025 de 20h00 à 21h15
Espace Toots, Rue Edouard Stuckens, Evere, Belgique
Avec Ivica Mladenović (CRESPPA/CNRS), Danica Djerić (collectif Pariz 11:52 de soutien aux étudiants serbes), Marika Mikiashvili (parti დროა !, Droa !, de l'opposition démocrate libérale géorgienne) et Alice Syrakvash (opposition bélarusse et communauté des Bélarusses à Paris).
- Agenda / Serbie, Région parisienneÀ Bruxelles, où se réuniront ces jeudi et vendredi les États membres de l’UE, les diplomates au cœur des préparatifs annoncent le « sommet européen le plus important depuis l’ère du Covid ». Les Vingt-Sept n’évoqueront pas seulement le controversé projet d’accord commercial avec le Mercosur, qui suscite la colère des agriculteurs, dont plusieurs milliers défileront d’ailleurs en marge du Conseil européen. Ils sont aussi appelés à prendre une décision de la plus haute importance pour aider l’Ukraine.
En l’état, le pays agressé par la Russie serait à court d’argent dès la fin du premier trimestre 2026, tant pour financer son État que pour maintenir l’effort de guerre. Les Européens, qui ne peuvent plus compter sur les États-Unis pour mettre la main au portefeuille, entendent prendre leur responsabilité. Cependant, certains pays membres très endettés peuvent difficilement se permettre d’aligner les milliards, à commencer par la France, prise dans de délicates tractations budgétaires.
À 32 ans, Charles Alloncle est en train de se faire une petite notoriété sur le dos de l’audiovisuel public, dont il est accusé de vouloir la peau. Le député ciottiste (allié du RN) de l’Hérault est sous les projecteurs depuis le lancement, fin novembre, de la commission d’enquête sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public. Une mission lancée à l’initiative d’Éric Ciotti et de son parti l’UDR, dont le jeune élu est le rapporteur.
Mercredi 17 décembre, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, lui a adressé un courrier en forme de rappel à l’ordre. « La commission dont vous êtes le rapporteur a d’ores et déjà donné lieu à des incidents d’une fréquence et d’une ampleur inédite : (…) rappels à l’ordre répétés du président, interruption de séance, échanges d’invectives (…) », liste-t-elle, lui demandant par ailleurs de « faire preuve de retenue sur [ses] prises de position et [ses] expressions publiques » liées aux travaux de la commission.
Les déboires des usagers du RER D, Benjamin pourrait en faire un livre. Quand un train n’arrive pas à l’heure, c’est à ce vendeur du point presse de la gare de Montgeron-Crosne (Essonne) que les voyageurs sur le carreau commandent un café et font part de leur frustration.
Ligne la moins fiable du réseau avec près de 86 % de ponctualité cette année, le RER D est en effet un métronome qui rythme le quotidien de façon un peu trop aléatoire au goût de ses usagers. Certains, comme Matthieu, restent à regret à la maison le week-end plutôt que de sortir à Paris en raison d’une offre de transport « insuffisante » le soir après 22 heures. D’autres, comme Arlena, aide-soignante, ou Farès, lycéen, ont pris l’habitude de justifier leurs nombreux retards auprès de leur employeur ou de l’administration en prenant en photo les perturbations indiquées sur les écrans d’affichage en gare. « Tous les jours, je vois des gens saoulés qui se plaignent à cause des trains supprimés ou retardés, résume Benjamin. Quand on discute, certains me disent que, s’ils trouvent un job ici, ils le prendront, quitte à perdre 200 euros par rapport à leur boulot à Paris. »
Le sommet européen qui s’ouvre ce jeudi 18 décembre à Bruxelles s’annonce très chaud, et ce ne sont pas les milliers d’agriculteurs venus de pays voisins occuper les rues de la capitale belge, avec leurs tracteurs, qui vont apaiser le climat. En jeu, encore et toujours, le Mercosur, ce traité qui ferait de l’Union européenne et de ce groupe de pays d’Amérique latine (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) la plus vaste zone de libre-échange au monde. Négocié depuis… un quart de siècle, cet accord devait en principe être enfin paraphé ce samedi, à Foz do Iguaçu au Brésil, lors d’un sommet du Mercosur, par Ursula von der Leyen.
Mais voilà, faute d’un accord de la majorité des Vingt-Sept qui paraissait acté ces derniers jours, la présidente de la Commission européenne risque de garder son billet d’avion dans la poche.
Après un dernier vote de validation des familles politiques ce mercredi soir, Emmanuel Grégoire (PS) se retrouve à la tête d’une liste de gauche inédite au premier tour de l’élection municipale à Paris (15 et 22 mars 2026).
L’ancien premier adjoint d’Anne Hidalgo a reçu le soutien des écologistes et communistes pour ce qui pourrait être un duel haletant face à la candidate de droite, Rachida Dati. Et toujours sans LFI.
Le gouvernement présentera de nouvelles mesures dans un projet de loi examiné « au premier semestre 2026 » pour renforcer l’arsenal notamment judiciaire contre le narcotrafic, a annoncé Sébastien Lecornu mercredi. Il s’agit de « mesures législatives pour adapter encore notre arsenal à cette menace, avec notamment l’alignement des réductions de peine et du régime de la libération conditionnelle des narcotrafiquants sur celui des terroristes », a affirmé le Premier ministre lors d’un débat sur le narcotrafic à l’Assemblée nationale.
Le narcotrafic n’est plus un problème isolé : il explose, se rajeunit et touche tout le territoire, des communes rurales aux Outre‑mer.
Il faut une rupture. Et cette rupture ne peut prendre que deux formes : soit la légalisation, soit la mobilisation générale.
Le Gouvernement… pic.twitter.com/RNWp25NPRV
Ce débat a été suivi d’un vote symbolique, puisque non contraignant, à l’issue duquel les députés ont approuvé la déclaration du gouvernement. Le Sénat en a fait de même à l’unanimité en fin de soirée après un débat similaire. Cette séquence était destinée à favoriser l’adoption du budget pour 2026, qui s’annonce ardue.
Les nouvelles mesures sur le narcotrafic figureront dans le projet de loi « Sure » présenté par le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, visant à assurer une « sanction utile, rapide et effective », selon le ministère de la Justice. Le texte doit notamment prohiber les permissions de sortie pour les détenus placés dans les quartiers haute sécurité, qui ne pourront bénéficier d’un aménagement de peine avant les deux tiers. Les réductions de peines ne pourront quant à elles pas excéder un tiers de celle prononcée.
Un statut de « repenti »L’exécutif a promis une bataille sans merci contre le narcotrafic. « Nous sommes tous concernés. Nous devons tous mener ce combat collectif », a insisté le chef du gouvernement. Plusieurs ministres se sont exprimés lors du débat. Gérald Darmanin a précisé qu’un décret sur le statut de « repenti » serait pris « avant la mi-janvier ».
Son collègue à l’Intérieur, Laurent Nuñez, a mis en avant « les problèmes d’attractivité » des métiers de la justice, soulignant que cette question « dépend surtout de l’adoption du budget » qui prévoit la création de « 700 emplois dans la filière judiciaire, dont 300 qui seront directement affectés au narcotrafic ».
Ras-le-bol du narcotrafic qui fout nos villes et nos quartiers en l’air. On a changé de méthode et on commence à faire bouger les choses. pic.twitter.com/cvMRZ1L38Z
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 16, 2025« En 2023, 14,6 % des adultes de 18 à 64 ans ont déjà consommé au moins une fois une drogue illicite autre que le cannabis, une hausse de 50 % par rapport à 2017 », a alerté de son côté la ministre de la Santé Stéphanie Rist, qui prépare une campagne nationale de prévention au premier trimestre 2026.
Le narcotrafic est un sujet omniprésent depuis l’assassinat le 13 novembre à Marseille du jeune Mehdi Kessaci, tué sans doute pour intimider son frère Amine, militant anti-drogue. À Marseille mardi, Emmanuel Macron assuré de sa volonté de traquer les têtes de réseaux qui opèrent depuis l’étranger et de sévir plus durement contre les consommateurs de stupéfiants.
La députée Horizons Agnès Firmin-Le Bodo a dénoncé des réseaux qui se sont « internationalisés, structurés et développés jusqu’à devenir aujourd’hui une des principales menaces » du pays.
Mais « incarcérer toujours plus sans politique de prévention, sans traitement des causes sociales, c’est engorger les prisons » et « renforcer les réseaux » qui recrutent « dans une société où l’ascenseur social est en panne », a souligné le député GDR de Guyane, Davy Rimane.
Un pas de plus vers le rapprochement entre la droite et l’extrême droite : l’ancien Premier ministre (LR), François Fillon, s’est élevé contre un « barrage républicain » contre le RN, estimant que ce serait « un déni de démocratie ». Dans cet entretien mis en ligne mercredi sur le site du Figaro, il a aussi dit qu’il « démissionnerait » s’il se trouvait « à la place » d’Emmanuel Macron, dans un entretien.
« Tous les partis qui respectent la Constitution font partie de l’arc républicain. C’est clairement le cas du Rassemblement national », observe François Fillon, condamné définitivement en juin par la cour d’appel de Paris à quatre ans de prison avec sursis pour détournement de fonds publics, pour les emplois fictifs de son épouse Penelope à l’Assemblée nationale.
« Appeler au front républicain serait un déni de démocratie », estime le candidat battu lors de la présidentielle de 2017. Pour bien souligner le renversement des alliances, il fait la différence entre le RN et LFI « dont nombre de ses membres poursuivent un projet révolutionnaire assumé », deux décennies après que le patron d’alors de la droite, Jacques Chirac, ait dressé un barrage étanche entre son parti et l’extrême droite.
Ces déclarations interviennent après la promesse de Nicolas Sarkozy à Marine Le Pen qu’il ne s’associerait pas à un éventuel « front républicain » contre le RN, comme il l’a révélé dans son récent livre « Le journal d’un prisonnier ». Interrogé sur la situation financière de la France, l’ex-Premier ministre en attribue la responsabilité au chef de l’État pour avoir « fait campagne contre les solutions nécessaires que je proposais pour rétablir les comptes publics » en 2017.
« À la place d’Emmanuel Macron, je tirerais les conséquences de l’état du pays et donnerais ma démission pour ne pas faire perdre dix-huit mois au pays », ajoute François Fillon, soutien de Bruno Retailleau, l’actuel président de LR. Si le président de la République « décide d’aller au bout de son mandat, alors il devrait dissoudre l’Assemblée nationale et rendre la parole aux Français », avance-t-il.
Les militants écologistes parisiens ont voté mercredi pour une liste commune à gauche dès le premier tour des municipales, sans LFI, qui sera conduite par le socialiste Emmanuel Grégoire, a annoncé leur chef de file, David Belliard.
Si socialistes et écologistes gouvernent ensemble la capitale depuis 2001, ils n’avaient encore jamais mené campagne commune dès le premier tour.
View this post on InstagramLe projet d’union a été approuvé par 73,7 % des suffrages exprimés, ont précisé les Écologistes parisiens dans un communiqué. David Belliard a salué sur Instagram « un vote de responsabilité, historique, pour faire gagner l’écologie sociale et populaire ».
« Les Écologistes créent les conditions pour que l’union de la gauche et des écologistes gagne les élections municipales à Paris en 2026, au premier et au second tour, face à une droite trumpiste, anti-pauvres, affairiste et climatosceptique » incarnée selon eux par Rachida Dati.
« La candidature la mieux placée dans les sondages »Le projet d’union était également soumis aux instances des fédérations socialistes et communistes, qui devraient l’approuver d’ici jeudi matin.
David Belliard avait appelé ses adhérents à « entrer dans une coalition derrière la candidature la mieux placée » dans les sondages, en l’occurrence celle du député PS Emmanuel Grégoire, l’ex-premier adjoint de la maire sortante, Anne Hidalgo.
L’accord a été arraché au terme de plus de trois mois de difficiles négociations. Les discussions achoppaient notamment sur la place des écologistes en lice pour le Conseil de Paris. Selon l’accord, 36 écologistes seraient éligibles contre 28 élus actuellement.
Source de profondes crispations chez les militants socialistes, les écologistes ont également obtenu que David Belliard soit tête de liste dans le XIe arrondissement, où fut élu Léon Blum et où l’est l’actuelle maire socialiste, Anne Hidalgo. Une troisième mairie verte en plus de celles du XIIe et du XIVe qu’ils administrent déjà.
Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou a annoncé ce mercredi vouloir inscrire dans le Code du travail l’interdiction de travailler après avoir consommé des stupéfiants.
Le ministre a déclaré lors d’un débat sur le narcotrafic à l’Assemblée nationale vouloir « inscrire dans le Code du travail une interdiction générale et absolue de travailler sous l’emprise de substances psychotropes ».
Jean-Pierre Farandou a rappelé que « les employeurs peuvent déjà, si le règlement intérieur de leur entreprise le prévoit et pour des postes qui le justifient, organiser des dépistages inopinés. Et s’y soustraire est passible de sanctions disciplinaires, voire de licenciement ».
L’alcool déjà proscritLe ministre a aussi mis l’accent sur la prévention et indiqué que « le cinquième plan santé au travail, qui doit être publié au premier semestre 2026, proposera de renforcer l’accompagnement des employeurs, de mobiliser davantage encore les services de prévention et de santé au travail pour sensibiliser les salariés et d’améliorer la prise en charge des salariés consommateurs de stupéfiants ».
Le code de la santé publique prévoit déjà que « l’usage illicite de l’une des substances ou plantes classées comme stupéfiants est puni d’un an d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende », une peine qui peut être alourdie à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende pour les dépositaires de l’autorité publique ou le personnel d’une entreprise de transport.
Le Code du travail réglemente, lui, déjà la consommation d’alcool, stipulant qu’« aucune boisson alcoolisée autre que le vin, la bière, le cidre et le poiré n’est autorisée sur le lieu de travail ».
L’ex-Premier ministre François Bayrou, maire de Pau, est sorti mardi soir des services de réanimation de l’hôpital de Pau, où il avait été pris en charge pour « une grippe très sévère », a-t-on appris mercredi auprès de la mairie.
L’ancien chef du gouvernement, en fonction entre décembre 2024 et septembre 2025, âgé de 74 ans, avait d’abord été placé vendredi en « soins intensifs ». Il avait intégré mardi soir le service infectiologie, pour un suivi hospitalier « classique », a indiqué la ville de Pau, confirmant une information de la République des Pyrénées.
« Son état de santé s’est grandement amélioré », a ajouté la communication de la mairie après avoir annoncé en début de semaine que François Bayrou souffrait d’« une grippe très sévère ».
Maire de Pau depuis 2014, François Bayrou est pressenti pour briguer un troisième mandat mais n’a pas encore officialisé ses intentions pour les élections municipales de mars.
Selon le bulletin hebdomadaire de Santé publique France publié mercredi, l’activité grippale était « en augmentation dans toutes les classes d’âge », avec l’ensemble des régions hexagonales passées en niveau d’alerte épidémie.
Le Sénat, d’ordinaire, est une chambre réputée pour son calme et sa stabilité. Mais dans cette période de haute tension budgétaire, ce n’est plus un mystère, les esprits s’échauffent souvent très vite… même dans la chambre haute. Ce mercredi 17 décembre, à l’occasion des traditionnelles questions au gouvernement, Sébastien Lecornu n’a pas manqué d’en faire les frais, en essuyant une série de questions virulentes de la part de la droite majoritaire. C’est ainsi que dans un hémicycle remonté — tout particulièrement sur les bancs de la droite —, le président du groupe LR, Mathieu Darnaud, et plusieurs sénateurs n’ont pas hésité à reprocher au Premier ministre d’avoir lâché trop de lest à la gauche sur le budget.
La première note est venue de Mathieu Darnaud pendant les questions d’actualité : « Plutôt que de vous ériger en censeurs, comme l’a fait le ministre de l’Économie, allez-vous réellement nous proposer et mettre sur la table de nouvelles sources d’économies ? » Agité sur son banc, contrairement à ses habitudes, le Premier ministre s’est trouvé bien en peine : « Le gouvernement respecte et respectera toujours le Parlement. Je suis un défenseur du bicamérisme. »
Deux jours avant que ne se tienne une commission mixte paritaire — durant laquelle sept députés et sept sénateurs tenteront de dégoter un compromis sur le projet de loi de finances —, les parlementaires reprochent au gouvernement de ne pas avoir considéré assez le travail qu’ils ont mené sur le texte budgétaire. « Allez-vous reconnaître et allez-vous considérer le travail constructif et responsable du Sénat, plutôt que de les laisser dénigrer ? », attaque Sophie Primas, sénatrice LR… et ancienne porte-parole de François Bayrou.
« Nous avons choisi en conscience de travailler avec le PS »Dans le viseur de cette dernière notamment, les propos tenus deux jours plus tôt par le ministre de l’Économie Roland Lescure. Après l’adoption par le Sénat lundi, d’une copie ramenant le déficit budgétaire à 5,3 % (dépassant les 5 % qu’appelle à ne pas franchir le gouvernement), le locataire de Bercy n’avait pas hésité à lancer aux sénateurs que « personne ici n’a la vertu de la discipline budgétaire ».
Ce que n’a pas digéré Sophie Primas (et plus largement l’ensemble du groupe LR) qui a lancé à son ex-collègue au gouvernement Amélie de Montchalin : « Puisque nous sommes à l’heure du bilan, dressons une comparaison du bilan à date entre ceux du gouvernement et celui du Sénat. Votre bilan est d’avoir tout cédé à la gauche ». Et de fustiger entre autres l’adoption de la suspension de la réforme des retraites, dans le budget de la Sécurité sociale.
« Nous avons choisi en conscience de travailler avec le PS et les forces de gauche républicaines », a tenté de se justifier Amélie de Montchalin. Et Sébastien Lecornu, derrière elle, de lâcher à voix haute : « C’est mieux que le RN ! » Ambiance…
Rarement, les relations auront été aussi tendues lors des questions d’actualité au Sénat… où, pendant quelques instants, on se serait cru à l’Assemblée. De quoi rendre compliqué un futur compromis budgétaire. « Le constat est implacable, fait valoir le sénateur Cédric Vial en relayant un avis largement partagé, il n’y aura pas de budget, nous nous dirigeons vers une loi spéciale ». Avant d’aller jusqu’à lancer : « Votre position de Premier ministre n’est-elle pas la seule chose que vous aurez finalement réussi à sauver pendant cette discussion budgétaire ? » La messe est dite.
C’est ce mercredi que la décision de justice en faveur de l’union de Matilda et Abdel (les prénoms ont été changés) devait être signifiée par voie d’huissier à la mairie de Chessy (Seine-et-Marne). D’ici à vendredi, les bans annonçant l’union de cette consultante de nationalité finlandaise de 49 ans et de cet Algérien de 39 ans actuellement déménageur — tous deux résidant dans la commune hôte de Disneyland Paris — devront donc être publiés sur place. Et ce, conformément au délibéré du tribunal judiciaire de Meaux en date du 10 décembre, que les fiancés avaient saisi en référé. Mais qu’en sera-t-il réellement ?
Car le maire (DVD) et ses sept adjoints sont contre cette union. Pour contester ce mariage — comme ils le font depuis des mois — qu’ils estiment arrangé, ils ont tous renoncé samedi à leurs fonctions exécutives. Sauf que la préfecture de Seine-et-Marne a refusé ce lundi 15 décembre leurs démissions. Sollicitée par nos soins, elle explique son choix dans le but « de prévenir toute perturbation éventuelle du fonctionnement de la commune » et de « préserver la continuité de la vie communale, particulièrement à l’approche des prochaines élections municipales. »
« Elle est en train de mentir à tout le monde. » « Yann Bompard est un ignoble petit merdeux d’une famille de tarés et, elle, c’est une bonne pomme. » « Il n’en a pas branlé une ! » À la barre et les mains croisées sur le ventre, la députée (RN) du Vaucluse Marie-France Lorho a écouté stoïquement, ce mercredi 17 décembre, devant le tribunal correctionnel de Marseille, les édifiantes écoutes téléphoniques datant de septembre 2023 de son attaché parlementaire Jean-Baptiste Rolland.
Poursuivie pour « détournement de fonds publics » mais aussi « subornation de témoin », la députée est soupçonnée d’avoir fourni un emploi fictif de collaborateur parlementaire à Yann Bompard, maire d’Orange (Vaucluse) sous l’étiquette Ligue du Sud, le micro-parti d’extrême droite familial.
Depuis l’une des salles de réunion de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson ne cache pas ses inquiétudes. Vendredi 19 décembre, le rapporteur général du budget au Sénat tentera — aux côtés de six autres sénateurs et sept députés — de dégoter un compromis en commission mixte paritaire sur le budget, avant de le soumettre au vote de la représentation nationale. Illusoire.
Face à cette situation de blocage, le sénateur LR appelle à son tour Sébastien Lecornu à recourir au 49.3. Car, il l’assure, déclencher une loi spéciale début 2026 constituerait un « affaiblissement général du pouvoir ».
Dans la tourmente depuis l’automne, le projet franco-allemand-espagnol de se doter d’un avion de chasse européen a du plomb dans l’aile. Si Emmanuel Macron et Friedrich Merz, le chancelier allemand, n’ont de cesse d’exhorter les industriels à s’entendre, les différends entre Dassault et Airbus semblent, à ce stade, inconciliables. Invités à participer à une réunion de médiation entre les ministres de la Défense des trois pays, la semaine dernière à Berlin, leurs représentants « se sont parlé avec courtoisie, mais les points de tension demeurent », témoigne un participant.
Érigé en « priorité à court terme » du ministère des Armées à Brienne (Paris VIIe), le sujet doit être une nouvelle fois évoqué, en privé, par Emmanuel Macron et Friedrich Merz en marge du Conseil européen, qui débute ce jeudi 18 décembre à Bruxelles. Et le ton n’incite guère à l’optimisme : alors que les industriels ne cessent de s’invectiver publiquement de part et d’autre du Rhin, certains observateurs se demandent s’ils n’ont pas atteint un point de non-retour.